Les puritains et la fondation spirituelle des Etats-Unis d'Amérique

Publié le par jqlouison.over-blog.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Puritains et la fondation spirituelle des Etats-Unis d’Amérique

 

Louison Jacqueline Quentin


 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Dans cette présentation sont mis en exergue les points suivants :

-Le contexte et les contraintes d’une telle recherche; la problématique et le cadre d’analyse;

-Les principaux apports et conclusions, comme les perspectives qu’elle permet de dégager

C’est le discours que prononça le Président George Bush, en septembre 2001, à la suite de l’acte terroriste perpétré à New York et qui a provoqué l’écroulement des « Twin towers » Tours Jumelles, qui a constitué le déclenchement des recherches en vue de l’écriture de cette thèse.

Le président disait en substance : « Des terroristes peuvent faire trembler les fondations de nos bâtiments les plus grands, ils ne peuvent toucher la fondation de l’Amérique […] ». C’est ce terme « fondation » qui allait constituer le mot-clé de ma réflexion. Des hommes politiques états-unien ont récupéré cette notion dans des contextes de crise : en effet, si avant Georges Bush, le Président Roosevelt, lors du drame de Pearl Harbor, en 1943, utilisa ce même terme pour galvaniser le peuple, c’est bien à cause de la puissance charismatique qu’il semblerait renfermer. 

Le Président Bush, plus loin dans son discours, révélait que les fondations de cette nation résident dans l’endurance, l’opiniâtreté, la persévérance manifestées par les Pères Pèlerins.

C’est l’image du Mayflower, bateau transportant un petit groupe d’hommes pieux depuis l’Europe jusque dans le Nouveau Monde, qui symbolise les débuts de ce qui deviendrait les Etats-Unis d’Amérique. Plymouth, petit village de la côte est qui les accueillit en 1620, est d’ailleurs surnommée « la ville des origines ». Mais il me fallait aller au-delà du mythe des pères fondateurs et analyser, disséquer cet héritage que semblent revendiquer si fort certains hommes politiques états-uniens.

Comment donc un mouvement spirituel fut-il transformé en religion et comment, d’une République biblique est-on passé à une République tout court ? En outre, en admettant que le Puritanisme ne fut pas la seule composante de la fondation spirituelle des Etats-Unis d’Amérique, quels sont les autres éléments qui ont déterminé la naissance du sentiment national devant aboutir à la rédaction de la toute première constitution ?

Cette étude apporte donc un éclairage nouveau sur les motivations réelles des Pères fondateurs et leur rapport (caché et révélé) avec les décisions actuelles des autorités politiques états-uniennes.

Ainsi, en partant du discours du Président Georges Bush, j’ai voulu démontrer que le Puritanisme, né de la Réforme en Angleterre, elle-même issue du Protestantisme qui s’est propagé dans l’Europe du 16e siècle, a contribué pour une grande part à la fondation des Etats-Unis d’Amérique.

Ce n’est donc pas par une étude chronologique que j’ai abordé le sujet mais plutôt par une approche thématique, d’autant plus que l’une des contraintes de cette recherche consistait à prendre en compte le domaine couvert par la notion du « spirituel », dans l’intitulé du sujet, un terme à ne pas confondre avec celui de « religieux », même s’il l’englobe. Rappelons la définition du terme spirituel comme étant, je cite le Larousse, « relatif au domaine de l’intelligence, de l’esprit, de la morale ; religion : ensemble de pratiques et de rites propres à chaque croyance.

Cela pourrait paraître surprenant de développer une recherche sur la fondation spirituelle des Etats-Unis en partant d’un discours politique, et de lier cette recherche au Puritanisme, mais le développement de l’argumentation dans la thèse m’a démontré que ces éléments allaient de pair dans l’édification des Etats-Unis.

Il faut savoir que le Puritanisme n’était pas un mouvement religieux à ses débuts : certains protestants furent affublés du quolibet de « Puritane » au 17e siècle par la reine Elizabeth 1ere elle-même, par rapport à un comportement différent, qui les distinguait de ceux dont ils voulaient se séparer, et qui s’exprimait dans leur façon d’être, de vivre ; leur idéal étant d’exprimer leur foi dans la pureté, en émigrant sur une terre nouvelle. Les Puritains avaient la foi, une assurance inébranlable qu’ils pouvaient appliquer leur style de vie de manière concrète, dans la politique comme dans l’économie.

C’est ainsi qu’ils allaient définir un nationalisme d’abord essentiellement protestant qui, progressivement, deviendrait œcuménique, pour constituer le ciment d’un pays qui se veut « One nation Under God » - « Une nation ancrée en Dieu ».

L’origine spirituelle constitue une thématique récurrente dans le rappel de la fondation des colonies de la Nouvelle-Angleterre, dans les représentations qui sont associées à l’idée de Nouveau Monde en tant que Terre promise, dans l’accueil accordé aux communautés religieuses désireuses de s’installer sur place (ou de fuir les persécutions dans leur pays d’origine) ; tout est fait pour signaler et raviver la mémoire de l’exception états-unienne, sa prétendue bénédiction divine, son symbolisme de terre de liberté et l’exemplarité qu’à ce titre elle se doit de présenter.

S’il est vrai que de nombreux ouvrages existent sur le thème des Puritains, il s’est avéré difficile d’en trouver qui évoquent leur contribution spirituelle à la fondation états-unienne. Je me suis donc employé à reconstituer les traces puritaines à travers l’histoire des origines. L’apport des ouvrages de base des chefs puritains comme Of Plymouth Plantation, de William Bradford, ou Magnalia Christi Americana, de Cotton Mather, a été incontestable, mais ils ont surtout servi à décrire le cadre de vie de Plymouth ou à magnifier les dirigeants puritains de la baie du Massachusetts, dans la mise en valeur des caractéristiques d’une société dogmatique à tendance théocratique.

Si l’outil informatique a souvent été la cause, ou le moyen d’une sur-information, il a aussi eu le mérite de permettre de pallier certaines des insuffisances fréquemment rencontrées dans certaines publications classiques. Il a permis l’accès à une information riche et variée venant de centres d’étude et de recherche, ainsi que d’universités prestigieuses

A la dimension quantitative des sources utilisées s’est bien sûr ajoutée celle, de nature qualitative. A ce propos, le travail de classement des sources et des données recueillies fut extrêmement long et méticuleux et je ne peux nier que certaines nuances aient pu m’échapper.

Dans cette entreprise de recherches, j’ai découvert de nombreuses informations qui ont contribué à me faire mesurer l’ampleur de la récupération du mythe puritain dûe pour une grande part, à l’ignorance du sujet, surtout en ce qui concerne les deux vagues d’immigration de ce mouvement. Il y eut d’abord l’arrivée des « Pilgrim Fathers » - Pères Pèlerins, en 1620 moins riches et aux idéaux bien différents des Puritains qui émigreraient dix ans plus tard.

Or, dans le mythe, aucune différence n’existe et tous les Puritains sont mis à la même enseigne.

C’est bien la mise en valeur des origines du Puritanisme, la majorité des idéaux puritains restant à trouver dans l’analyse de l’état spirituel au Moyen-âge, ainsi que l’étude des événements qui s’y produisirent, qui permirent de re-situer les motivations des Pères fondateurs et d’expliquer l’interventionnisme des rois européens ainsi que la soumission des premières générations puritaines à la couronne d’Angleterre, malgré la réalité du terrain où ils avaient débarqué.

Sur le plan dogmatique, les Puritains avaient eu des points de dissenssion depuis le sol européen. Ce sont ces mêmes désaccords qui allaient être à l’origine de divisions internes importantes et finir par provoquer la fondation de nouvelles colonies, premières fissures dans la forteresse puritaine. A l’image de l’éclatement du protestantisme en Europe, puis du schisme du roi Henri VIII, le Puritanisme du Nouveau Monde allait voir se manifester à partir de la Nouvelle-Angleterre, qui voulait imposer une religion purissima, une pléiade de courants divers se référant pourtant constamment aux hommes religieux européens.

Après avoir, dans un premier temps, exposé les origines du Puritanisme et expliqué les motivations de l’émigration dans le Nouveau Monde, il fallait, dans un deuxième temps, déterminer la façon dont les Puritains allaient mettre en place les composantes d’une organisation sociale, économique et politique entièrement régentée par le spirituel à travers la colonie phare de la Nouvelle-Angleterre.

Ce devait être un havre de sécurité ouvert aux fugitifs de la persécution, mais ce serait aussi un exemple de communautés ordonnées basées entièrement sur des principes congrégationalistes : « sans pape, prélat, presbytère, prince ou parlement ».

La Nouvelle-Angleterre proposa au monde un modèle qui portait déjà en elle les germes de la société états-unienne actuelle, à travers, par exemple, la priorité donnée à l’éducation et les balbutiements de l’enseignement supérieur, avec la création de Harvard, université toujours prestigieuse d’où sont sortis de nombreux décideurs actuels. On retrouve également chez ces puritains la conception du travail et du mérite. Max Weber (1864-1920), sociologue, décrira d’ailleurs cette société comme celle qui a donné « naissance au capitalisme ».

Mais la Nouvelle-Angleterre, ce fut également et surtout une société théocratique, où les domaines éducatifs, sociaux, politiques, économiques et judiciaires étaient organisés et contrôlés par des chefs spirituels au pouvoir incontestable, et validés par une interprétation subjective de la Bible définissant le Nouveau Monde comme la « nouvelle Jérusalem », terme dont le réformateur Jean Calvin (1509-1564), fut l’instigateur, « terre promise » dont « les élus » prédestinés ne voulaient souffrir d’aucune contestation. Toute opposition était violemment réprimée par une communauté qui n’hésita pas à prendre les armes contre les Indiens considérés comme « les étrangers ».

L’adhésion du nouvel immigrant rejoignant les colonies puritaines était indispensable à son intégration, le spirituel constituant l’élément-clé de la culture identitaire pour une prétendue américanisation des confessions des nouveaux venus. En fait, c’était un moyen pour consolider les structures de la communauté dominante et préserver l’ordre social.

Les Puritains de la Nouvelle-Angleterre firent prévaloir leur langue, leurs institutions, leurs idéaux (d’ailleurs la constitution de la Nouvelle-Angleterre, il faut le préciser, servit de modèle à la constitution des Etats-Unis), et si d’immenses flots d’émigrants n’avaient, pendant tout un siècle, submergé la République, elle porterait encore l’empreinte exclusive de leur civilisation et de leur esprit.

Mais le Puritanisme, en dépit des efforts de ses dirigeants, ne pouvait s’opposer indéfiniment aux conflits internes et externes qui finirent par provoquer des fissures dans cet édifice. En outre les nouvelles générations se reconnaissaient de moins en moins dans les dogmes. J’ai donc analysé, dans un troisième axe, le déclin du mouvement face à l’explosion spirituelle ayant précédé la Déclaration d’Indépendance, et le parti qu’en ont tiré des hommes politiques ayant adopté des idéologies non exclusivement chrétiennes.

Là encore, c’est à Boston, ville symbole de la prospérité puritaine en Nouvelle-Angleterre, qu’eut lieu une des manifestations les plus importantes dans le processus devant mener à la révolution. La Boston Tea Party devait symboliser la révolte contre la couronne pour l’avancée des mentalités et la consolidation d’un sentiment national. 

Parmi les Pères de la révolution, on comptait également des descendants des premières familles puritaines, ayant été éduqués dans les universités puritaines, et qui allaient pourtant brasser de nouvelles idées ne tenant plus la dragée haute à l’intolérance et prenant en compte les nationalités autres qu’anglaises dans la construction de la société.

Une effervescence qui fut influencée par la philosophie des Lumières et qui allait ainsi contribuer à la naissance du sentiment national et à la rédaction de la première constitution des Etats-Unis d’Amérique.

La fin de l’étude nous ramène au déisme de Paine, que la mémoire collective associe au contexte des Lumières et que l’on ne saurait a priori associer à la post-modernité et qui est redevenu une option religieuse ou du moins spirituelle pour certains Etats-uniens. Ce retour se fait à la faveur d’une prolifération de nouveaux mouvements religieux dans le contexte d’un véritable renouveau. Parmi ceux-ci, le néo-paganisme, idéologie qui lutte sur deux fronts : contre le christianisme messianique et contre le marxisme (également messianique).

Anne-Marie Carassou-Lassallette l’a bien mis en évidence dans sa thèse Nouvelle spiritualité américaine : magie et néopaganisme aux Etats-Unis à l’aube du troisième  millénaire : essai d’interprétation.

 C’est un voyage entrepris du 24 mars au 14 avril 2007, au Texas, puis dans le Massachusetts, qui allait me permettre d’évaluer l’influence qu’exercent encore les Puritains dans les Etats-Unis du XXIe siècle.

Cette visite m’a permis de mesurer l’ampleur de la volonté de certains citoyens états-uniens de perpétuer de manière visible le souvenir des premiers fondateurs de la nation mais elle m’a aussi donné l’occasion de relever les nombreuses critiques que suscitent ces entreprises luttant pour que l’esprit puritain subsiste. En dernier lieu elle a servi à évaluer sur place, le degré réel de rigorisme puritain, que l’on prête à l’Etat du Texas.

Ces évaluations ont été appuyées par un sondage que j’ai effectué dans diverses institutions civiles et religieuses de l’Etat du Texas, dans l’Etat du Massachusetts, sur un échantillon de 300 personnes. Il en ressort que pour la majorité de la population, c’est la proclamation de la Constitution qui marque la date de naissance effective des Etats-Unis et la signature de la Déclaration d’Indépendance, et non l’arrivée des Pères Pèlerins en 1620. Malgré tout, le fait demeure que 50% environ des citoyens états-uniens admettent que le Puritanisme n’est pas mort.

Car l’esprit puritain existe bel et bien dans la mentalité états-unienne. Même si la liberté du culte est une réalité, avec la multiplicité des dénominations que l’on connaît, les descendants des églises puritaines se définissent comme les détenteurs de « la lumière du monde » et sont convaincus que l’unique voie pour une vie saine est la leur, même si parmi eux, certaines des personnes interrogées avouent ne pas savoir grand-chose des Puritains et parfois n’ont jamais entendu parler de William Bradford, un des hommes clé du Puritanisme.

Aujourd’hui, le modèle politique états-unien intègre l’idée de neutralité, définie par le 1er amendement. Et cette réalité aurait sûrement été un cauchemar pour les Puritains du Nouveau Monde au 17e siècle même si à la base, ils avaient fui les persécutions religieuses ! Le principe de pluralisme garanti par la Constitution est gage de laïcité dans la mesure où les individualités collectives que sont les différentes affiliations religieuses sont toutes mises sur le même plan.

Les citoyens états-uniens ainsi que les étrangers résidant dans le pays, selon le sondage, restent d’ailleurs convaincus en majorité, que les Etats-Unis restent le symbole de la défense de la liberté.

D’une part, cette thèse met en évidence la question d’actualité soulevée par la question de l’identité, découlant de la recherche des origines. D’autre part, elle permet de voir comment, d’une marginalisation spirituelle et idéologique, des hommes, sont passés à la postérité sous forme d’un mythe bien éloigné de la réalité historique mais tout de même récupéré pour des objectifs politiques précis dans les Etats-Unis actuels.

 D’autre part, elle permet d’établir un lien entre les événements du passé et ceux du présent : en effet, les générations d’aujourd’hui ne peuvent juger des actions de leurs prédécesseurs qu’à la lumière de l’évolution de la société dans laquelle ils vivent.

 Le déroulement de l’argumentation m’a amenée à mettre en évidence un  thème d’actualité : la remise en cause de l’utilisation, à des fins démagogiques, des origines pour les intérêts liés à des fins politiques. Aujourd’hui, en effet, des hommes publics voient dans le retour au rigorisme puritain un palliatif à l’échec des tentatives visant à trouver une solution aux nombreux maux affectant la société états-unienne en général ; parmi ceux-ci la criminalité, la faillite du système éducatif et le relâchement des mœurs.

Les Etats-uniens se raccrochent à une histoire qu’ils veulent inspiratrice et sans tache. Elise Marienstras en a décrit les composantes dans son ouvrage Les mythes fondateurs de la nation américaine, (ed. Maspero, 1977) : pour elle, la conscience nationale présente est toujours projetée dans le passé, et les peuples reconstruisent souvent inconsciemment leur histoire en fonction du projet culturel et politique qui correspond à ce qu’ils sont.

Au regard de mes recherches sur le sujet, c’est d’abord et avant tout au travers du prisme de la religion civile qu’il faut lire et relire les allusions religieuses, qu’elles émanent de Bill Clinton, qu’elles continuent à être proférées par les présidents Bush.

Les prières publiques, très ritualisées, qui scandent chaque cérémonie d’investiture d’un nouveau Président se comprennent dans la même perspective. Les attentats du 11 septembre n’ont fait qu’accentuer ce phénomène, en suscitant des initiatives comme l’équipe de prière présidentielle.

La nation états-unienne n’échappe donc pas à ce processus et la façon dont ses citoyens écrivent leur propre histoire révèle - à l’instar de beaucoup d’autres peuples – le constant travail de légitimation d’une société à la fois orgueilleusement satisfaite et en même temps toujours mécontente d’elle-même.

J’ai finalement découvert que ce qui fait l’âme américaine telle qu’elle est connue aujourd’hui, celle qui fait l’éloge de la défense de la liberté, cette âme a été consacrée dans la première constitution américaine. Elle n’est pas l’apanage de la pensée puritaine mais plutôt le résultat de l’explosion spirituelle qui a suivi le grand réveil de 1720 à 1740 et l’expansion des théories philosophiques du siècle des Lumières (au début du XVIIIe siècle).

Je dois dire que l’enquête réalisée sur le terrain m’aura démontrée que dans les Etats-Unis d’aujourd’hui, l’analyse de la majorité de la population, en ce qui concerne les fondements de la nation, est différente de celle que font les hommes politiques. Ces derniers se préoccupent davantage de faire adhérer les masses à leur programme politique. 

Lorsque le président Bush ou le Président Roosevelt font mention des Puritains et de leurs valeurs dans leurs discours, on pourrait émettre l’idée que c’est pour justifier une future utilisation de la violence pour défendre l’Etat américain contre le Japon, dans la crise de Pearl Harbor ou contre l’Afghanistan et contre l’Irak, dans le cas de l’attentat du World Trade Center.

C’est cette violence que des siècles auparavant, des Puritains avaient utilisé pour lutter contre les indiens qu’ils appelaient les « sauvages ». Certains hommes politiques utilisent finalement l’ignorance historique du plus grand nombre pour légitimer leurs actions.


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